#Gouvernance : William Koeberlé, lobbyiste de la parfumerie sélective à Bruxelles
Un homme de marques dans tous les sens du terme, William Koeberlé… Et dans toutes les dimensions aussi, désormais. Président de la Fédération française de la parfumerie sélective depuis 2010, ce fervent défenseur des grandes marques de parfums et cosmétiques vient non seulement d’être réélu à son fauteuil, mais il élargit même son champ en devenant également président de la Fédération européenne des parfumeurs détaillants (FEPD). S’appuyant sur un directoire mêlant dirigeants italien, allemands, autrichien, belge et français, il devient pour deux ans le porte-parole des parfumeries sélectives au niveau européen et notamment auprès des institutions européennes.
Modernisateur de Marionnaud
De quoi ne plus défendre seulement désormais les L’Oréal, Chanel ou Dior, mais aussi toute une industrie marquée par la montée en puissance des marques des pays voisins, comme Puig (Nina Ricci, Paco Rabanne) en Espagne. “Les choses s’européanisent et les dossiers vont de plus en plus se traiter à Bruxelles”, souligne le nouvel homme fort de la fédération européenne, servi par une culture internationale et une intime connaissance du secteur.
Français, né en Allemagne, grandi à Madagascar et vivant en Suisse, ce fils de militaire formé à HEC (MBA) a voué sa carrière à la distribution, évoluant chez Cora, Promodès et Carrefour, avant de rouler pour Marionnaud à partir de 2005, année du rachat par le chinois AS Watson, comme directeur international. Il deviendra trois ans plus tard le big boss de l’enseigne fondée en 1984 par les frères Frydman où après avoir remis les filiales étrangères sur les rails, il s’est attelé à la modernisation de la France et à la rénovation du parc de magasins.
Mais, impatient de voir l’enseigne remonter la pente, l’actionnaire chinois a peu à peu installé aux commandes la Singapourienne et ancienne financière Eileen Yeo, et William Koeberlé a assuré la transition jusqu’en janvier. De quoi permettre à ce père de deux enfants, sportif et amateur d’opéra et de musique de se consacrer pleinement à ses combats de lobbyiste en faveur de la profession. Avec la farouche détermination que lui autorisent son expérience et sa vision internationale. “Dans un marché bousculé par l’essor du digital et une croissance très faible, deux priorités seront au coeur de mes actions : la modernisation du contrat de distribution sélective et l’approfondissement du système de formation”, indique-t-il.